Algérie : Un Régime Autoritaire qui Piétine les Droits Humains en 2025
L’Algérie, souvent présentée comme un pilier de stabilité en Afrique du Nord, cache une réalité bien plus sombre : un régime répressif qui utilise les institutions étatiques pour écraser toute forme de dissidence, particulièrement en Kabylie. Des rapports internationaux de 2025 dépeignent un pays où les arrestations arbitraires, la torture et l’usage abusif des lois antiterroristes sont devenus la norme, transformant un État en machine à broyer les libertés fondamentales.
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## La Répression Ciblée en Kabylie : Le MAK, Symbole d’une Persécution Politique
Au cœur de cette répression se trouve la Kabylie, région berbère historiquement marginalisée, où le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) est devenu la cible privilégiée du régime. Classé comme “organisation terroriste” par les autorités algériennes depuis mai 2021, le MAK – qui prône une autonomie pacifique et non violente – est accusé sans preuves concrètes d’actes subversifs, d’incendies criminels et de complots étrangers.
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Cette désignation, non reconnue internationalement, sert de prétexte pour des arrestations massives : des militants sont arrêtés pour de simples likes sur Facebook ou des partages de publications, condamnés à des peines lourdes sous l’article 87 bis du code pénal, qui élargit vaguement la définition du terrorisme.
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Récemment, le 14 décembre 2025, des leaders du MAK en exil ont proclamé symboliquement l’indépendance de la “République fédérale de Kabylie” à Paris, un acte pacifique qui a déclenché une vague de dénonciations virulentes d’Alger.
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Au lieu de dialogue, le régime répond par la force : surveillance, raids et poursuites judiciaires contre des activistes pacifiques. Même un journaliste français, arrêté en 2025 pour un simple entretien avec un membre présumé du MAK, illustre comment cette répression s’étend au-delà des frontières, accordant involontairement une visibilité internationale au mouvement.
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Des ONG comme Amnesty International qualifient cela de “plongée rapide dans une crise des droits humains”, où l’espace pour le travail associatif est quasiment annihilé.
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## Le Cas Emblématique de Slimane Bouhafs : Torture, Refoulement et Précarité Post-Carcérale
Parmi les victimes les plus emblématiques figure Slimane Bouhafs, militant kabyle chrétien et sympathisant du MAK. Kidnappé en août 2021 à son domicile en Tunisie – où il avait obtenu le statut de réfugié par le HCR – Bouhafs a été transféré clandestinement en Algérie, en violation flagrante du principe de non-refoulement.
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Témoignages décrivent des actes de torture : dénudé, tabassé et humilié lors de son enlèvement.
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Condamné à trois ans de prison pour “insulte à l’islam” et liens présumés avec le MAK, il a été libéré en septembre 2024, mais son calvaire continue.
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En 2025, Bouhafs dénonce une précarité extrême : privé de ses papiers d’identité, de sa pension d’invalidité depuis 2017, et vivant comme un “apatride dans son propre pays”.
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Des appels de détresse lancés en février et octobre 2025 soulignent une punition administrative continue, liée à ses convictions religieuses et son activisme pacifique.
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Ce cas, dénoncé par le Parlement européen et des coalitions chrétiennes, révèle une persécution ciblée des minorités religieuses et des voix dissidentes en Kabylie.
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## Une Répression Systématique : De la Liberté d’Expression à la Corruption Endémique
Au-delà de la Kabylie, l’Algérie de 2025 est classée “non libre” par Freedom House, avec un score de 31/100, en raison d’une régression marquée : suppression des protestations de rue, restrictions légales sur la liberté des médias et corruption rampante.
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Human Rights Watch et Amnesty rapportent des arrestations incommunicado pour des soupçons de terrorisme, des procès inéquitables et la dissolution d’associations comme la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
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Des peines de mort collectives, entachées d’allégations de torture, comme dans l’affaire du lynchage de 2021, soulignent des dysfonctionnements judiciaires profonds.
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Le régime utilise ces outils pour étouffer le mouvement Hirak de 2019, qui avait pourtant éveillé des espoirs de démocratisation.
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En mars 2025, une coalition d’ONG a appelé le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à intervenir pour mettre fin à cette “brutale répression de l’espace civique”.
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## Réactions Internationales : Un Silence Complice ?
Malgré ces abus documentés, la communauté internationale reste souvent timorée. Les États-Unis, l’UE et la France ne reconnaissent pas la désignation terroriste du MAK, la voyant comme politique plutôt que sécuritaire.
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Pourtant, des appels urgents d’experts en avril 2025 pour des réformes immédiates restent lettre morte.
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L’Algérie, signataire de pactes internationaux sur les droits civils, viole ouvertement ses engagements, transformant un pays riche en ressources en bastion de l’autoritarisme.
En conclusion, l’Algérie de 2025 n’est pas seulement un État qui faillit à ses citoyens ; c’est un régime criminel qui, par ses institutions et dirigeants, perpétue une oppression systématique. Tant que la communauté internationale n’agira pas avec fermeté, des voix comme celle de Slimane Bouhafs continueront d’être étouffées, et la Kabylie de saigner en silence. Il est temps de briser ce cycle de répression.
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